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Par Maxime Chaffotte

« Il faut faire le chemin inverse de celui qui nous a conduit de Condorcet à Hanouna pour tenter d’aller d’Hanouna vers Condorcet, telle est la priorité de notre temps et la finalité de ce colloque ». A travers cette phrase de conclusion, Philippe Mérieu a parfaitement résumé les enjeux de ces deux journées de rencontres autour du thème du sens et des défis de l’éducation populaire dans le contexte historique, social, culturel et politique du monde contemporain.
Comment l’éducation populaire peut-elle tenter de réconcilier l’irréconciliable ? Comment peut-elle réconcilier la pédagogie et le politique, condition essentielle à la démocratie ? Comment peut-elle réconcilier les élites et le peuple, en s’opposant aux clivages entre ceux qui pensent et ceux qui croient ? Comment peut-elle réconcilier l’émancipation individuelle et le développement du commun, en dépassant cette contradiction essentielle entre ce qui nous libère et ce qui nous unit ?
Afin de tenter d’éclairer ces questions, la Faculté des sciences de l’éducation de Montpellier a réussi le pari de mobiliser plus d’une soixantaine d’intervenants, invités à communiquer leurs travaux de recherche universitaire ou leurs expériences de terrain au cours de pas moins de 16 ateliers et 5 conférences. Selon des thématiques aussi variées que passionnantes, ce colloque a permis d’aborder la question centrale de l’actualité de l’éducation populaire en tant qu’engagement pour un projet de société et contre toutes les formes de « pessimisme anthropologique radical » qui la menacent dangereusement aujourd’hui.
Les actes de ce colloque seront prochainement publiés sur le site Internet de la Faculté des sciences de l’éducation de Montpellier.

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